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« Une seule santé »

Ce comité scientifique opérationnel a été mis en place pour permettre à l’ensemble des acteurs de sciences humaines et sociales impliqués dans des recherches susceptibles de s’inscrire dans le domaine transversal « Une seule santé » de bénéficier au mieux des effets de l’augmentation programmée du budget de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Il a pour charge d’identifier l’ensemble des acteurs concernés (laboratoires, réseaux, etc.), de proposer des dispositifs et actions concrets destinés à mobiliser les communautés et de développer une réflexion dans l’objectif de faire évoluer (si besoin) les textes programmatiques de l’ANR, afin de mieux répondre aux attentes des chercheurs.

Le domaine transversal « Une seule santé » est composé de trois axes dans lesquels les sciences humaines et sociales sont impliquées. Sont principalement attendus des projets de nature inter- et transdisciplinaire.

Axe H.2 : « Contaminants, écosystèmes et santé »
Le périmètre scientifique de cet axe de recherche couvre notamment les approches pluridisciplinaires qui contribuent à élargir les connaissances sur la caractérisation et le devenir des contaminants physiques, chimiques ou biologiques contribuant à l’exposome, ainsi que  leurs effets sur la santé humaine, animale et végétale et sur les écosystèmes, en cohérence avec  le concept « Eco Health ». Des projets sont attendus notamment sur :

  • la caractérisation de l’exposome (incl. cocktail de contaminants, comportements individuels et collectifs et interactions entre stress de natures différentes chez l’homme, chez les animaux et chez les végétaux) ;
  • les contaminants, la métrologie environnementale et dans les échantillons biologiques ;
  • les effets et les mécanismes d’action des contaminants sur les organismes vivants, les écosystèmes et la santé humaine ;
  • l’éco-dynamique des contaminants, leurs interactions et leurs impacts trans- et multi-générationnels ;
  • les mécanismes adaptatifs et évolutifs chez les organismes exposés ;
  • l’évaluation de nouveaux outils de gouvernance des risques liés aux contaminations prenant en compte les perceptions des populations.

Axe H.3 : « Maladies infectieuses et environnement »
Cet axe concerne les agents pathogènes, les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes et/ou les adaptations et résistances aux antimicrobiens en relation avec l’environnement. Les projets déposés relèveront d’approches intégrées, pluri- et interdisciplinaires associant des disciplines des sciences de l’écologie et de l’environnement, de biologie-santé, et des sciences humaines et sociales. Plus précisément, cet axe de recherche couvre les domaines suivants :

  • l’ensemble des agents pathogènes des hommes, des animaux et des plantes quels que soient leur nature (bactéries, virus, parasites, champignons, algues et agents non conventionnels), en considérant notamment leur biologie et leur écologie;
  • les modalités de diffusion des agents pathogènes (y compris dans l’eau, l’air, les sols…) ; les processus d’évolution et d’adaptation aux changements environnementaux des agents pathogènes et de leurs hôtes et vecteurs ; les déterminants génétiques et non génétiques de la transmission.
  • les mécanismes d’émergence des maladies infectieuses (humaines, végétales ou animales,y compris zoonoses) en lien avec les facteurs environnementaux et anthropiques(comportements, éducation, statut social…).
  • les méthodes de lutte, de surveillance et de prévention, d’identification des populations et des zones à risque, de limitation de la diffusion, de préparation au risque épidémique voire pandémique (incluant le développement d’outils de diagnostic).
  • la modélisation des paramètres d’émergence, de diffusion, d’exposition, de transmission ou d’élimination, les analyses rétrospectives ainsi que la constitution de bases de données pouvant contribuer à la définition d’indicateurs pour une approche prédictive de l’évolution des épidémies dans le cadre de la veille sanitaire.
  • le développement et l’application de méthodes d’analyse de données massives, dont l’intelligence artificielle, au contexte des maladies infectieuses émergentes ou ré-émergentes.
  • les résistances aux traitements antimicrobiens, antiparasitaires, antifongiques,insecticides et biocides et leur dynamique d’apparition et de diffusion.
  • l’analyse des caractéristiques sociales et économiques des dispositifs de prise en charge des épidémies.
  • l’impact des comportements et pratiques individuelles et collectives sur la transmission.
  • l’organisation et la résilience des systèmes de soin en santé humaine et animale, face aux risques de maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes.

Axe H.4 : « Santé publique, santé et sociétés »
Cet axe de recherche concerne des recherches dans le domaine de la santé publique. Les objectifs de cet axe :

  • décrire, analyser et comprendre les différents facteurs et déterminants de santé, qu’ils soient d’ordre socio-économique, comportemental, environnemental, démographique, géographique, organisationnel, liés aux trajectoires de vie ou aux politiques publiques, sur la santé des populations et les inégalités de santé ;
  • contribuer à l’élucidation des mécanismes des pathologies par des approches intégrant données populationnelles et biomarqueurs ;
  • de proposer des travaux relatifs à la surveillance, l’anticipation, la prévention, la préparation, en contexte ordinaire ou de crise (épidémie, conflit, etc.) ;
  • susciter la transversalité d’analyse et d’approches avec les acteurs de la santé publique vétérinaire en matière de prévention (biosécurité, vaccination) et de gestion de crise notamment dans les approches populationnelles (modélisation, surveillance, …) ;
  • réaliser, proposer ou valider études d’intervention et actions de prévention et promotion de la santé, de l’échelle du quartier (santé communautaire) à l’échelle globale ;
  • réaliser des études d’impact sanitaire, économique et sociétal de mesures de prévention visant à améliorer la santé ou à s’adapter ou prévenir des menaces sociétales ou environnementales, comme des épidémies ou le changement climatique, et d’une manière générale évaluer les politiques publiques ;
  • proposer des travaux sur l’organisation du système de santé (efficacité, efficience, accès, équité, équilibre entre prévention et thérapie, etc.) et des analyses sur les conséquences des innovations technologiques et médicales sur le système de santé (santé numérique, médecine génomique, prédictive, personnalisée, etc.) ;
  • analyser les interactions entre les différents acteurs, institutions ou groupes qui concourent à la prise en charge des questions de santé publique, à différentes échelles du territoire ;
  • analyser la manière dont les systèmes de santé et la société intègrent les connaissances acquises sur l’exposome, les enjeux liés à l’idée de santé planétaire, au changement climatique, à la perte de la biodiversité.

Comité scientifique opérationnel :
Corinne Gaudart (Ergonomie, CNRS) Guillaume Durand (Philosophie, Université de Nantes), Stéphane Tirard (Épistémologie et histoire des sciences, Université de Nantes), Sonia Desmoulin-Canselier (Droit privé, Université de Nantes), Marie Préau (Psychologie sociale de la santé, Université Lumière Lyon2), Sandra Charreire-Petit (Sciences de gestion, Université Paris-Saclay),  François Sicot (Sociologie, Université Toulouse2 Jean Jaurès)