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« Transformation numérique » et « transformation des systèmes socio-techniques »

Ce comité scientifique opérationnel a été mis en place pour permettre à l’ensemble des acteurs de sciences humaines et sociales impliqués dans des recherches susceptibles de s’inscrire dans les domaines « Transformation numérique », et « Transformation des systèmes socio-techniques » de bénéficier au mieux des effets de l’augmentation programmée du budget de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Il a pour charge d’identifier l’ensemble des acteurs concernés (laboratoires, réseaux, etc.), de proposer des dispositifs et actions concrets destinés à mobiliser les communautés et de développer une réflexion dans l’objectif de faire évoluer (si besoin) les textes programmatiques de l’ANR, afin de mieux répondre aux attentes des chercheurs.

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Le domaine transversal « Transformation numérique» est constitué de trois axes, dont l’un impliquant les SHS. Sont principalement attendus des projets de nature inter- et transdisciplinaire.

Axe H.15 : « Interfaces : sciences du numérique – sciences humaines et sociales »
Cet axe permet de soutenir des actions de recherche interdisciplinaires ou transdisciplinaires en lien avec les deux grands domaines « Sciences du numérique » et « Sciences humaines et sociales ». Cet axe concerne aussi bien l’application de concepts, méthodes et technologies du numérique dans des champs relevant des SHS (linguistique, culture, éducation, économie, psychologie, sociologie, géographie, anthropologie, histoire, littérature, art, etc.) que, inversement, l’étude par les SHS d’objets numériques (infrastructures, réseaux sociaux, algorithmes, intelligence artificielle, logiciels, etc.) mais dans la mesure où l’étude croisée bénéficie aux deux domaines.

Les projets pourront relever des humanités numériques ou des sciences sociales computationnelles, comme d’une réflexion sur les enjeux des objets, réseaux et dispositifs numériques, à partir du moment où, en mettant les disciplines en interaction étroite et mutuelle, ils ambitionnent d’obtenir des retombées scientifiques significatives à la fois en SHS et en sciences du numérique. Les avancées visées pourront être plus marquantes pour un des deux domaines (SHS ou sciences du numérique) à condition de mobiliser des concepts ou des outils issus d’avancées récentes de l’autre domaine. Les projets retenus devront mobiliser en amont, au niveau du design des questions et méthodes de recherche, un travail interdisciplinaire. A ce titre, ils seront portés par un partenariat réunissant des chercheurs en sciences et technologies du numérique et des chercheurs en sciences humaines et sociales.

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Le domaine transversal « Transformation des systèmes socio-techniques » est constitué de trois axes impliquant à divers degré les disciplines des SHS : Axe 17 : « sécurité globale, résilience et gestion de crise, cybersécurité» (forte implication SHS) ; Axe H.18 : « Transports et mobilités, constructions dans les territoires urbains et péri-urbains » (implication SHS) Axe H.19 : « Industrie et usine du futur : Homme, organisation, technologies » (faible implication SHS).

Axe H.17 : « Sécurité globale, résilience et gestion de crise, cybersécurité»
Cet axe concerne les projets de recherche ayant comme objectifs de  caractériser les nouvelles formes de menaces et de risques, les vulnérabilités, les conséquences  potentielles sur les systèmes et donc les risques inhérents aux sociétés (protection des intérêts  vitaux de la nation, résilience, logistique, traitement des conséquences) ; œuvrer à la prévention  et la protection des biens et des personnes; développer la protection des infrastructures et des réseaux ainsi que la protection des objets, des données, des contenus et des logiciels ; gérer les crises et contribuer à la résilience ; analyser les instruments, y compris juridiques et économiques, participant à l’exercice des droits et libertés des personnes.
L’axe est ouvert à toute recherche fondamentale ou finalisée, uni-disciplinaire, pluridisciplinaire ou interdisciplinaire, ouvrant vers une évolution sociale, scientifique ou technologique en matière de sûreté et de sécurité (prévention / anticipation / supervision/détection/réaction/remédiation). Les recherches participatives impliquant des utilisateurs (principaux/finaux, autres forces ou contributeurs de sécurité privée, police municipale, pompiers, sécurité civile… ONG, collectivités territoriales, opérateurs d’importance vitale…) sont encouragées.

Les projets doivent se positionner par rapport à quatre thématiques :

  • la résilience de la nation et de la société qui recouvre l’identification des risques, la gestion de la crise, et la remédiation de celle-ci quelle que soit son origine : résilience des systèmes et des méthodes, résilience des territoires, la formation et approche éducative…  la lutte contre le terrorisme et le crime organisé : analyse des logiques et mécanismes d’actions (radicalisation violente par exemple) et recherche de nouveaux moyens opérationnels ;
  • la sécurité de la société et des individus qui la composent, dans leurs territoires de vie ou de mobilité, les perspectives d’action publique efficace pour faire face à la délinquance et aux trafics, répondre aux phénomènes de violences urbaines, assurer le caractère pacifique des événements et rassemblements d’ordre festif ou démocratique ;
  • cybersécurité : liberté et sécurité dans le cyberespace, codage et cryptographie, méthodes formelles pour la sécurité, protection de la vie privée, sécurité des systèmes d’information, des logiciels et des réseaux, sécurité et données multimédia, sécurité des systèmes matériels, outils de travail collaboratifs sécurisés, identité numérique sécurisée, lutte contre la cybercriminalité (rançongiciels, analyse de maliciels …), facteurs humains et cybersécurité ;
  • protection des infrastructures critiques et résilience de la société contre les menaces physique et numérique pesant sur des sites sensibles, des équipements et des réseaux indispensables et sur le bon fonctionnement de la société; protection des espaces publics» ; surveillance des espaces souverains.

Axe H.18 : « Transports et mobilités, constructions dans les territoires urbains et péri-urbains »

Le périmètre de cet axe couvre les trois domaines suivants :

  • Les systèmes urbains durables et leurs composantes : équipements, infrastructures, usages et pratiques, accès et pratiques ;
  • qualité de l’environnement urbain, usage raisonné et intégré du sol et du sous-sol urbain, approche intégrée de l’énergie en ville, climat urbain (îlot de chaleur…), nature en ville, agriculture urbaine, services écosystémiques, flux et métabolisme urbains et économie circulaire (la ville comme ressource), écologie industrielle et synergies entre territoires urbains et industriels, accès aux ressources (eau, énergie, alimentation), mutualisation de flux énergétiques et de matières, valorisation des rejets et des déchets, reconversion de friches urbaines et lutte contre l’artificialisation ;
  • La construction durable : bâtiments (neufs et anciens), îlots ou quartiers bas-carbone, à faible impact environnemental et sains (notamment recours à des matériaux à moindre impact sur les ressources naturelles, facilement recyclables), rénovation énergétique, construction et gestion durables du patrimoine bâti et des infrastructures ;
  • Transports et mobilités : sûreté et sécurité des transports, aides à la mobilité et à la conduite, véhicules autonomes, systèmes de transports intelligents et inter-connectés, multi-modalité.

  • Sujets transversaux :
  • réseaux et services : réseaux et services de transport de personnes et de marchandises, réseaux et services numériques, (e)services urbains, génie urbain (eau, assainissement, déchets, énergie…) ; vulnérabilités et résilience, mutation et adaptation aux changements et aux « chocs »
  • ou crises ; aménagement de l’espace urbain, morphologies urbaines, en relation avec la mobilité
  • ou avec l’accessibilité aux services.

Axe H.19 : « Industrie et usine du futur : Homme, organisation, technologies »

Cet axe de recherche est ouvert en majorité à des projets de recherche fondamentale et à ceux dont les finalités sont industrielles. Certaines disciplines SHS peuvent néanmoins s’impliquer dans des projets interdisciplinaires abordant les thématiques définies :
– soutenir, comprendre et amplifier le développement des nouvelles technologies du numérique, de la fabrication ou de la production afin de répondre à la demande de produits innovants, personnalisés et optimisés
– promouvoir une vision et une organisation systémique de l’usine, pour un processus de développement intégrant les dimensions cycle-de-vie des produits et de réseaux de valeurs,
– centrer l’usine sur l’humain qui reste au cœur des opérations alors que l’organisation du travail devient plus flexible. Il conviendra aussi de répondre aux enjeux de production tout en allégeant le travail cognitif et physique de l’opérateur.

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Comité scientifique opérationnel :
Nathalie Pinede (Sciences de l’information et de la communication, université Bordeaux Montaigne) Marie Despres-Lonnet (Sciences de l’information et de la communication, université Lumière Lyon2), Daniela Piana (Science politique, Université Paris-Saclay), Caroline Datchary (Sociolologie, Université Toulouse2 Jean Jaurès).

Stéphanie Lacour (Droit privé et science criminelle, Université Paris-Saclay), Marie Despres-Lonnet (Sciences de l’information et de la communication, université Lumière Lyon2).