Fondé en 2014 sur le modèle du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), le Panel International sur le Progrès Social (International Panel on Social Progress – IPSP) est un réseau international constitué de plus de 300 chercheurs en sciences humaines et sociales qui ont souhaité se réunir en collectif en vue de proposer aux politiques et aux citoyens des réponses aux défis climatiques et sociaux.
Une première initiative ayant réuni 350 contributeurs à travers le monde sous le patronage du Prix Nobel de la Paix, Muhammad Yunus et du Prix Nobel d’économie, Amartya Sen, avait abouti à la la publication, en 2015, du rapport « Repenser les sociétés pour le XXIe siècle » et d’un « Manifeste pour le progrès social : des idées pur une société meilleure« .
En 2024, l’IPSP ouvre un nouveau cycle de travaux afin de « diffuser, auprès des gouvernements et de la société civile, les acquis de nombreuses initiatives de terrain œuvrant à renouveler par le bas, des propositions politiques destinées à guérir les maux de la planète. »
Parmi les acteurs français, la fondation Réseau Français des Instituts d’Études Avancées (RFIEA) participe au pilotage de de ce panel international.
Une double page du « Monde » du 21-22 avril 2024 décrit cette nouvelle phase de travail de l’IPSP à laquelle sont dédiés quatre articles :
- Un texte signé par un collectif de représentants du panel décrit les orientations de ce nouveau cycle de travaux : « Un antidote au pessimisme ambiant »
« Reconstruire la confiance politique » : Anabel Cruz et Aida Eyakuze, acteurs non-gouvernementaux uruguayen et éthiopien, préconisent des modèles de gouvernance participative afin de contrer la montée des populismes ; - « Climat et biodiversité les piliers du bien-être » : Purnamita Dasgupta, économiste indienne, et Youba Sokona, scientifique malien, montrent qu’il ne peut y avoir de croissance sans tenir compte des liens étroits entre écosystèmes et économie
- « Lutter efficacement contre la pauvreté » : Gala Diaz Langou, sociologue argentine, propose d’adopter de nouveaux outils afin d’optimiser les politiques d’aide envers les plus démunis.