Groupe de prospective et de réflexion travaille sur la recherche sur l’éducation.
En France, le constat des difficultés de la recherche en éducation n’est pas nouveau. Plusieurs initiatives ministérielles ont été prises à partir du milieu des années 1990 (CNCRE, 1995 ; PIREF, 2002 ; ERTE, 2004) pour « coordonner la recherche en éducation, améliorer sa qualité et mieux mettre ses résultats à la disposition des acteurs du système éducatif » (PIREF, 2002, introduction). Elles font le plus souvent suite à des rapports (Marie Duru-Bellat, 1999 ; Antoine Prost, 2001).
L’éducation n’est pas la recherche en éducation ; la recherche en éducation n’est pas l’éducation. Cette différenciation à l’apparence triviale permet d’exprimer une distance et, par là même, expliciter les conditions d’une articulation raisonnable. Dans tous les cas, les acteurs sociaux pensent et agissent : les praticiens de l’éducation pensent et documentent leur action ; les chercheurs exercent une pratique (la recherche) et s’engagent dans un projet de société, par le type même de connaissance qu’ils produisent.
L’alliance Athéna a réuni plus de 80 chercheurs d’appartenance disciplinaire différente qui ont tenu rigoureusement les différenciations entre pratique réflexive, recherche-développement, recherche-action, expérimentation, enquête empirique, travail de conceptualisation, théorisation.
Elle a confié à Françoise Thibault, chercheure en sciences de l’information et de la communication et déléguée générale de l’alliance Athéna la responsabilité de la production d’un rapport. Ce dernier est composé de trois volumes : état des lieux (tome 1) ; contributions de chercheurs (tome 2) ; bibliographie qui ont été remis à Thierry Mandon en avril 2017.
Enclins à l’ouverture, les trois volumes du rapport montrent la diversité des travaux actuellement menés sur l’éducation. Ils proposent un ensemble de propositions à destination de la puissance publique avec pour ambition de rapprocher la décision politique de la recherche.